• Au cours de la dernière période glaciaire, qui a eu lieu entre – 120000 ans et – 10000 ans, le climat de la Terre a connu de nombreux (vingt-cinq) et brutaux accès de fièvre. Une hausse des températures qui, comme le montrent les archives climatiques (sédiments sous-marins, carottes de glace, etc.), s’est traduite à chaque fois par une présence accrue de méthane dans l’atmosphère, au point d’amplifier encore davantage le réchauffement de l’époque.
    Aujourd’hui dans la revue Science, une équipe de chercheurs suisses, allemands et danois révèle l’origine de ce gaz, grâce à l’analyse de carottes de glace prélevées au Groenland. Et contrairement à ce qu’on pensait jusqu’ici, ce méthane ne provient pas des fameux hydrates qui piègent des quantités formidables de gaz naturel au fond des océans.

    Micro-organismes en action

    «Le méthane est produit par des micro-organismes qui dégradent la matière organique en l’absence d’oxygène», explique le paléoclimatologue de l’Université de Berne Hubertus Fischer, coauteur de ces travaux. Par chance, les molécules du gaz conservent une mémoire de la manière dont elles ont été produites.
    Ainsi, les molécules qu’on trouve au fond des océans, dans les hydrates de méthane – sorte de glace associant le gaz et de l’eau liquide ou solide –, présentent des caractéristiques différentes de celles qu’on déniche dans les sols humides ou gelés en permanence (appelés pergélisol ou permafrost). «En étudiant la teneur en hydrogène lourd des molécules de méthane, on sait dans quelles conditions celles-ci ont été produites», résume Hubertus Fischer.
    Or déterminer l’origine de ce gaz à effet de serre, qui à volume égal réchauffe vingt fois plus le climat que le gaz carbonique, n’est pas une question anodine. Car l’on peut craindre que le réchauffement climatique contemporain déstabilise des gisements sous-marins d’hydrates de méthane, ce qui amplifierait brutalement la hausse des températures.

    Dégel des sols boréaux
    «Nous montrons que pour deux de ces événements, survenus il y a 33?700 et 41?000 ans, les émissions de méthane proviennent des sols humides et de la fonte des pergélisols et non des hydrates de méthane océaniques, explique Hubertus Fischer. Ces gisements océaniques n’ont pas été déstabilisés au point d’amplifier de manière significative le réchauffement climatique.»
    Une telle conclusion laisse penser que ces hydrates de méthane pourraient résister au réchauffement en cours. Mais ces travaux importants démontrent aussi que le méthane libéré par le dégel des sols observé dans les régions boréales est une réelle menace sur le climat futur de notre planète.
    Denis Delbecq


    votre commentaire

  • La moitié des réductions de gaz à effet de serre financées par un mécanisme onusien seraient fictives, selon des ONG.
    Nouvel accroc dans l'arsenal international de préservation du climat. Selon plusieurs organisations de défense de l'environnement, la moitié des économies de gaz à effet de serre financées dans les pays du Sud sous l'égide des Nations unies, grâce au mécanisme de développement propre (MDP), serait largement fictive et aurait surtout permis à l'industrie chimique d'engranger de substantiels subsides.
    Un milliard de tonnes de CO2 économisées
    MDP : Le mécanisme de développement propre est le principal outil de réduction des émissions de gaz à effet de serre institué par le protocole de Kyoto. Il permet aux pays industrialisés de financer des projets dans les pays en développement, en échange des crédits carbone nécessaires pour atteindre leurs propres objectifs.
    HFC-23 : La destruction ce gaz représente la moitié du milliard de tonnes de crédits carbone que devrait générer le MDP d'ici à 2012. Cet hydrofluorocarbure a un effet de serre 11 700 fois plus puissant que le CO2. Il est émis lors de la production du HCFC-22, un hydrochlorofluorocarbure utilisé comme gaz réfrigérant.
    Investisseurs : On trouve, parmi les acquéreurs de crédits carbone liés aux projets HFC, des industriels dépassant leurs quotas d'émission (centrales électriques, raffineries, aciéries, cimenteries...), les fonds carbone tel celui de la Banque mondiale, et les intermédiaires financiers comme les grandes banques.
    Pire, la méthodologie définie par les Nations unies "augmente les émissions totales au lieu de les diminuer", dénoncent CDM Watch et Noé 21. Cerise sur le gâteau, ces MDP aggraveraient également, indirectement, les atteintes à la couche d'ozone.
    Le comité de méthodologie du secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques devait rendre un avis technique sur le sujet vendredi 25 juin. Déjà, la peur de voir le bureau exécutif des MDP remettre le système à plat lors de sa prochaine réunion, du 26 au 30 juillet, affole les marchés.
    Au coeur de l'affaire : le HFC23, un gaz à effet de serre généré lors de la production d'un gaz réfrigérant très demandé par l'industrie du froid, le HCFC22. La plupart des usines sont implantées en Chine et en Inde, d'autres en Corée du Sud ou en Amérique latine.
    Les infrastructures industrielles de captage et de destruction de ce gaz, 11 700 fois plus nocif que le CO2, sont rapidement devenues le premier vecteur de MDP : la moitié du milliard de tonnes d'équivalent CO2 économisé grâce aux MDP de 2004 à 2012 proviendra de la destruction du HFC23.
    "Il fallait amorcer la pompe des MDP, or c'était des projets plus faciles à mettre en place que ceux liés aux énergies renouvelables ou aux déchets, et rapidement rentables", estime
    Emilie Alberola, chef de projet recherche à la CDC Climat, filiale de la Caisse des dépôts.
    Trop rentables, selon les ONG, qui jugent que la vente aux pays du Nord de crédits carbone liés à l'élimination du HFC23 a créé, pour ces industries du Sud, un effet d'aubaine et des conséquences perverses. "Le prix payé pour la destruction du gaz est jusqu'à 70 fois supérieur au coût réel de l'opération", calcule Eva Filzmoser, directrice de CDM Watch, pour qui il s'agit ni plus ni moins de "crédits bidon".
    Ainsi subventionné par le MDP, le sous-produit est devenu le produit. "Les quantités de HCFC22 et de HFC23 produites apparaissent principalement guidées par la possibilité de générer des crédits carbone", analyse Lambert Schneider, ancien membre du comité de méthodologie des Nations unies.
    Les industriels auraient ainsi artificiellement accru leur production et volontairement maintenu à un niveau élevé le pourcentage de HFC23 généré par le processus. Une bonne partie des gaz à effet de serre détruits grâce à l'argent des crédits carbone n'aurait en fait jamais dû être émis. "On estime que ces abus ont permis à l'industrie de percevoir un milliard de dollars chaque année", relève Chaim Nissim, de Noé 21.
    Au passage, l'incitation créée par le MDP dégrade la couche d'ozone, pour laquelle les HCFC sont très nocifs. Et l'on assiste à la situation absurde dans laquelle un dispositif de l'ONU - le protocole de Kyoto - encourage la production d'un gaz dont un autre dispositif de l'ONU - le protocole de Montréal - demande l'éradication.
    Un échec sur toute la ligne ? Pas tout à fait, nuance Anaïs Delbosc, pour la CDC Climat : "Auparavant, aucune régulation n'obligeait à brûler ces HFC, donc il y a bien une diminution des émissions de gaz à effet de serre, même si ces industriels auraient pu financer eux-mêmes ces mesures si une législation nationale les y avait contraints."
    En attendant d'hypothétiques législations, les ONG ont soumis au comité des méthodologies une proposition de réforme qui réduirait de 90 % les crédits carbone engendrés par ce type de projet.
    Ce possible tarissement inquiète les marchés. "Les investisseurs redoutent que le bureau du MDP n'applique pas seulement la nouvelle méthodologie aux futurs projets, mais impose une forme de rétroactivité : il a le pouvoir de bloquer les émissions de crédits sur les projets HFC déjà approuvés", explique Emmanuel Fages, analyste carbone chez Orbeo. Des dizaines de millions de titres attendus par les marchés pourraient ainsi ne jamais arriver. Signe de cette fébrilité, "le prix de ces crédits carbone sur les marchés à terme a commencé à monter de manière spectaculaire depuis quelques jours", observe l'analyste.
    Les investisseurs ne semblent pas s'émouvoir en revanche du risque de financer de fausses réductions des émissions. Le 18 juin, l'International Emissions Trading Association, qui représente les acteurs du marché du carbone, a simplement dénoncé "la nature politique du débat et la pression qu'une telle politisation fait peser sur le régulateur".
    Grégoire Allix
    Article paru dans l'édition du 26.06.10


    votre commentaire
  •  

    Climat : la session de Bonn enregistre des progrès mais n'apaise pas les tensions politiques

    CLIMAT - Actu-Environnement.com - 13/06/2010
      <script></script>

    Du 31 mai au 11 juin, les délégués de 185 pays étaient réunis à Bonn pour préparer le sommet de Cancún. Il s'agissait de progresser vers un accord prolongeant l'action internationale au-delà de 2012, échéance du protocole de Kyoto.
     

    <script src="http://www.actu-environnement.com/p/actu_bulle.js"></script> Réduire la police Imprimer l'article Recommander l'article : envoyer par email Réagir à l'article S'abonner à la Newsletter <script></script> S'abonner au flux RSS

     
    © Jan Golinski / UNFCCC

    Un document, basé sur les textes négociés à Copenhague, mais non adoptés, et l'Accord de Copenhague, était au cœur des travaux du groupe LCA (Coopération à long terme) rassemblant les 194 parties à la CCNUCC (Conférence-cadre des Nations unies sur les changements climatiques). Quant au groupe de travail relatif au protocole de Kyoto, il devait progresser vers un accord sur une deuxième période d'engagement et les règles de comptabilisation des émissions de GES (gaz à effet de serre) qui s'appliqueront.

    Ambiance studieuse

    Avant la rencontre, des doutes pesaient sur la capacité des délégués à progresser. En mai, Meles Zenawi, le Premier ministre éthiopien, avait menacé, au nom de l'Afrique, de s'opposer à un traité si l'aide de 30 milliards de dollars pour la période 2010-2012 ne se concrétisait pas. De même, durant la session, le groupe AOSIS (Alliance des Petits Etats Insulaires1) a fait part de ''préoccupations sérieuses'' au sujet de l'absence de concrétisation de l'aide financière promise à Copenhague.

    Côté ONG, Oxfam a publié un rapport sur ses craintes de voir les promesses de dons se transformer en prêts et sur l'absence d'aide additionnelle puisqu'une partie recyclerait des sommes déjà accordées via l'aide public au développement. De même, à l'ouverture de la session, Yvo de Boer, le secrétaire exécutif de la CCNUCC, estimait que ''la priorité est de rétablir la confiance'' mise à mal par l'échec de Copenhague. Et de préciser : ''Cancún sera un succès si les promesses d'aide sont tenues''.

    Néanmoins, les délégués ont abordé ce rendez-vous dans de bonnes conditions. La lettre ECO, rédigée par le Réseau action climat, évoquait une ''surprise agréable'' à l'ouverture des négociations, décrivant ''un esprit de coopération évident et un profond désir de se remettre au travail''. Jérôme Frignet, chargé de campagne forêts pour Greenpeace, explique que ''la nouvelle présidentes du LCA a réussi à insuffler une nouvelle approche qui semble satisfaire les parties : elle consulte et propose une synthèse''. Certes de nombreuses oppositions politiques persistent mais l'ambiance était studieuse.

    La question financière reste tendue

    S'agissant de l'aide en faveur des pays pauvres, l'opposition reste vive au sujet des sources de financement, en particulier sur la place à accorder aux fonds publics. Les pays développés souhaitent qu'une part des fonds provienne du secteur privé et des mécanismes de marché. A l'opposé, les pays en développement réclament un financement adéquat, prévisible et additionnel. Or, ils jugent que les fluctuations des marchés sont incompatibles avec ce souhait.

    D'autre part, les travaux du Groupe consultatif de l'ONU sur le financement des changements climatiques, chargé de réfléchir à des financements alternatifs, sont attendus pour la conférence de Cancún. Cependant, il n'y a pas d'accord sur la portée de ce rapport : les pays industrialisés souhaitent qu'on en tienne compte, alors que le G77 rappelle qu'il travaille en dehors de la CCNUCC.

    Les délégués se sont donc quittés en laissant de côté la question de l'origine des fonds mais en proposant de créer, au plus tard fin 2011, un Fonds climat chargé de gérer les sommes. Celui-ci ne serait pas géré par la Banque mondiale, conformément au souhait des pays en développement.

    Quid des réductions des émissions de GES ?

    La question des réductions des émissions de GES reste l'objet d'affrontements. Si les pays en développement pressent les pays développés sur le sujet, ces derniers souhaitent d'abord régler les questions de comptabilisation des émissions et absorptions de CO2.

    Il s'agit notamment d'établir les règles LULUCF (utilisation des sols, changements d'affectation des sols et foresterie), car selon les règles choisies les émissions peuvent varier considérablement. Ainsi, la Russie, premier pays au monde par la surface forestière, a clairement indiqué que son engagement dépendra des règles LULUCF. ''Il semble qu'il n'y ait plus d'opposition majeure à boucler le dossier, explique Jérôme Frignet ajoutant que si cela peut débloquer les discussions sur les chiffres, il y a effectivement une bonne chance que la discussion progresse d'ici Cancún''.

    Par ailleurs, les pays les plus vulnérables souhaitent limiter la hausse moyenne des températures globales à 1,5°C. L'AOSIS et une centaine de pays, dont l'Union européenne, réclament donc à la CCNUCC une étude des éléments scientifiques et des scénarii permettant de ne pas dépasser ce seuil. Cependant, ''l'Arabie saoudite et des pays pétroliers, dont le Venezuela, ont bloqué cette proposition, à la suite d'échanges particulièrement houleux'' rapporte Jérôme Frignet. Cette opposition n'est pas anodine : si la CCNUCC réalise cette étude, cela pourrait encourager le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) à faire de même, alors que son scénario le plus ambitieux se base aujourd'hui sur une limite à 2°C.

    Construire l'édifice pierre par pierre

    À l'issue de la session de Bonn, les négociateurs repartent avec un ''texte de facilitation'' de 21 pages, contre 48 pour le document présenté avant la session. Parmi les éléments clés se trouvent un objectif de réduction de 25% à 40% des émissions de GES des pays développés d'ici 2020, sans préciser l'année de référence. Au niveau mondial, l'objectif est de réduire les émissions de 50 à 85% par rapport à 1990 avec une baisse de 80 à 95% pour les pays développés. Ce texte, bien que critiqué par de nombreux pays, devrait servir de base aux prochains pourparlers à Bonn début août.

    Qu'espérer pour Cancún ? Pour Yvo de Boer, un résultat positif serait l'établissement d'''une architecture opérationnelle''. Quant à Christiana Figueres, la costaricienne qui prendra la tête de la CCNUCC en juillet, elle prévoit ''un succès'', entendant par là ''une pierre importante dont nous avons besoin pour construire l'édifice''. Selon elle, la lutte contre les changements climatiques ne peut être réglée par un accord définitif, il s'agit plutôt d'''un effort soutenu'' sur plusieurs décennies.

    votre commentaire
  • Samedi 29 mai de 14h00 à 19h00 à Cap Sciences à Bordeaux

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Dès 1979, le rapport Charney annonçait le réchauffement climatique
    LE MONDE | 28.12.09 | 15h42  •  Mis à jour le 28.12.09 | 15h42
    San Francisco (Californie), envoyé spécial


    n peu de satisfaction, pas mal d'amertume. Avec des sentiments mêlés, plusieurs scientifiques ont célébré, au congrès d'automne de l'American Geophysical Union (AGU), qui s'est tenu en décembre à San Francisco, le trentième anniversaire du rapport Charney. Du nom d'un texte commandé, en 1979, par la Maison Blanche à l'Académie nationale des sciences américaine, afin de dresser une synthèse des connaissances sur l'impact possible des activités humaines sur le climat.

    Satisfaction : "Rien, dans toutes les nouvelles connaissances acquises depuis trente ans, n'est venu contredire les conclusions du rapport Charney", explique Raymond Pierrehumbert, titulaire de la chaire de géo-sciences de l'université de Chicago, qui présidait la session célébrant les trente ans de cet ancêtre des rapports du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC). Amertume, aussi : "Ce qui (était) discuté à Copenhague aurait pu commencer à être discuté il y a trente ans", ajoute-t-il.

    Rapport tombé dans l'oubli

    De fait, ce qu'écrivent les neuf auteurs du rapport, emmenés par Jule Charney (1917-1981), alors professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), pourrait avoir été écrit hier. "Depuis plus d'un siècle, nous savons que des changements de la composition de l'atmosphère peuvent changer sa faculté à absorber l'énergie du Soleil, peut-on lire en préambule. Nous avons la preuve irréfutable que l'atmosphère change et que nous contribuons à ce changement. Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone augmentent continûment, ce qui est lié à la combustion des ressources fossiles et à l'utilisation des sols. Puisque le dioxyde de carbone joue un rôle significatif dans l'équilibre thermique de l'atmosphère, il est raisonnable de penser que son augmentation continue affectera le climat."

    La lecture du rapport Charney nous rappelle, a expliqué en substance l'océanographe Carl Wunsch, professeur au MIT, qui en fut l'un des auteurs, que le diagnostic du réchauffement anthropique ne repose pas sur des modèles numériques complexes. Il tient à une physique simple, déjà maîtrisée il y a trente, voire quarante ans. L'estimation de la sensibilité du climat à un doublement du CO2 atmosphérique était grosso modo la même en 1979 qu'aujourd'hui : entre 1,5 °C et 4,5 °C d'augmentation de la température moyenne de la basse atmosphère.

    Mais "le plus important" est, selon Raymond Pierrehumbert, que la science de la fin des années 1970 avait déjà anticipé que les premiers effets du réchauffement mettraient des décennies à être décelables. "Les auteurs écrivaient que, vu l'inertie du système, si on attendait de voir les premiers effets du réchauffement avant d'agir, alors une grande quantité de réchauffement supplémentaire serait inévitable", dit le chercheur.

    Une fois remis, le rapport Charney est tombé dans l'oubli. "Les décideurs politiques ont du mal à tenir compte des prévisions, ils ne réagissent qu'à ce qu'ils voient se produire (...), pas à ce qui est prévu", conclut M. Pierrehumbert. Le rapport commandé par Jimmy Carter aura eu son utilité. Parmi ses auteurs, un certain Bert Bolin (1925-2007) allait cofonder, moins d'une décennie plus tard, le GIEC et en être le premier président.

    Stéphane Foucart
    Article paru dans l'édition du 29.12.09

    votre commentaire