• Le Figaro Par Marielle Court Publié le 17/06/2011 à 20:03 Réactions (112)

    La prochaine conférence sur le climat à Durban ne devrait déboucher sur aucune avancée majeure.

    La suite à donner au protocole de Kyoto, qui arrive à échéance en 2012, plombe le prochain sommet de Durban. Le Japon, le Canada et la Russie ont déjà averti qu'ils ne resignerait pas un nouvel accord si la Chine et les États-Unis ne limitaient pas leurs rejets de CO2.
    À mi-parcours entre deux sommets sur le climat, les négociateurs font preuve d'un optimisme très modéré. L'enthousiasme retrouvé à Cancun (Mexique) en décembre dernier après le cuisant échec de Copenhague de 2009 peine à se concrétiser. La réunion qui vient de se tenir à Bonn (Allemagne) n'a pas permis d'avancer significativement. «La confiance dans le processus onusien des négociations climatiques se reconstruit mais elle est fragile», a reconnu vendredi la représentante de l'Afrique du Sud, pays qui accueillera en décembre prochain à Durban la 17e  conférence des parties. Nombre d'observateurs se disent convaincus que ce rendez-vous ne débouchera sur aucune avancée majeure.
    «Il y a trois dossiers politiques en jeu», explique pour sa part Serge Lepeltier, l'ambassadeur «climat» pour la France. «Le prolongement du protocole de Kyoto, le financement du “fonds vert” et l'élaboration à terme d'un accord qui pourrait englober toutes les parties.»

    Pas d'accord contraignant sans la Chine et les États-Unis
    À un an de son échéance, le protocole de Kyoto, qui est le seul traité contraignant pour les pays développés en matière de réduction de gaz à effet de serre (à l'exception notable des États-Unis), est une véritable épine dans le pied des négociateurs. Parmi les 37 pays signataires, le Japon, la Russie et le Canada ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils ne resigneraient pas pour une deuxième période si les Américains d'un côté mais aussi les grands pays émergents tels que la Chine (le plus gros émetteur de gaz à effet de serre) refusaient également d'entrer dans un processus contraignant.
    L'Europe peut montrer la voie mais elle ne pèse à elle seule que 12% des émissions. «Il y a une prise de conscience grandissante sur le fait que régler l'avenir du protocole de Kyoto est une tâche essentielle cette année et que cela va exiger une implication politique de haut niveau», a estimé vendredi Christiana Figueres, la responsable climat de l'ONU.

    Alimenter le fond vert pour les pays vulnérables
    L'accord conclu à Copenhague d'abord et à Cancun (Mexique) ensuite sur la création d'un fonds vert pour aider les pays vulnérables à s'adapter au changement climatique suppose maintenant que les parties trouvent le moyen de l'alimenter. Les pays développés se sont engagés à mettre 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. «On ne pourra y arriver que par des financements innovants», rappelle Serge Lepeltier. Encore faut-il trouver lesquels et que les pays s'entendent. «Si on ne peut même pas s'appuyer sur les points sur lesquels nous sommes déjà tombés d'accord pour progresser, alors il y a lieu d'être plus pessimiste à propos de ce processus», commentait récemment Jonathan Pershing, le négociateur américain.
    Enfin, l'idée que les 192 pays de l'ONU pourraient se servir de Durban comme d'un point de départ pour réfléchir à une nouvelle forme d'accord les englobant tous paraît très floue. «C'est difficile et compliqué mais il peut se dégager des choses de ce brouillard», veut pourtant croire Serge Lepeltier.

     


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  • Journal de l'environnement 31 décembre 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg

    Après avoir fortement mobilisé l'attention, en 2009, les contestataires des changements climatiques ont vu leurs thèses systématiquement réfutées en 2010.
    2010 restera sans doute comme l’année où les thèses fumeuses des climato-sceptiques ont été battues en brèche.
    A commencer par les théories du complot des climatologues. Les sceptiques avaient frappé fort, avant la conférence de Copenhague, en volant et publiant sur internet, des années de correspondances entre climatologues. Dans cette flopée de courriels, les pourfendeurs de la science ont cru déceler un trucage de données qu’auraient réalisé des scientifiques de l’université d’East Anglia (Royaume-Uni). Trois enquêtes de parlementaires et de scientifiques ont démontré que l’équipe de Phil Jones n’avait commis aucune faute scientifique et que leurs résultats étaient parfaitement valables. Entre-temps, leur nom et leur réputation ont été salis et leur motivation un peu secouée. Sur ce point-là, les initiateurs du « Climategate » ont marqué des points.
    Sur la lancée, de grands quotidiens britanniques, briefés par quelques sceptiques, ont titré sur le fait que le rapport d’évaluation du Giec avançait faussement que la forêt amazonienne allait diminuer, suite aux changements climatiques. Quelques semaines plus tard, ces mêmes grandes références de la presse anglaise ont reconnu que leurs articles sur ce pseudo « Amazongate » étaient mensongers et présenté leurs excuses à leurs lecteurs.
    Aux Etats-Unis, le climatologue Michael Mann, de l’université de Pennsylvanie, a été sous le feu des critiques des « sceptiques ». En cause : un graphique, ancien, présentant l’évolution des températures depuis un millénaire, connu sous le sobriquet de crosse de hockey. Une reconstruction jugée frauduleuse par les « sceptiques » puisque réalisée à partir de données d’origines différentes. Malgré le soutien apporté par l’Académie des sciences américaine, dès 2006, Michael Mann a dû subir une enquête de sa propre université pour vérifier sa probité scientifique. Ce qui fut finalement fait. Pis, le ministre de la justice de l’Etat de Virginie (où enseigna Michael Mann) a voulu le poursuivre pour falsification de données. Sans succès.
    La rétrospective ne serait pas complète sans rappeler la défaite en rase campagne subie par les partisans de Claude Allègre, au mois de septembre. Le 20 septembre, l’Académie des sciences française organisait un débat à huis clos sur la science climatique.
    Cette confrontation a opposé, une journée durant, climatologues de renom à des scientifiques non versés dans la climatologie, auteurs d’articles totalement réfutés par la science.
    En vogue chez de nombreux géologues, la théorie selon laquelle le changement climatique actuel est imputable à un changement d’irradiance solaire a été totalement battue en brèche par les physiciens de l’atmosphère. Ne serait-ce que parce que les couches de la haute atmosphère se refroidissent, alors que les couches de moyenne et de basse altitude se réchauffent. Or, une augmentation de l’énergie émise par le soleil réchaufferait toutes les couches de l’atmosphère.
    Pour faire bonne mesure, les climato-sceptiques avaient fait inviter Richard Lintzen. Climatologue du Massachussets Institute of Technology (et ancien auteur du troisième rapport d’évaluation du Giec), il est l’un des rares spécialistes du sujet à pourfendre les conclusions du Giec. Comme il réfute aussi tout lien entre la cigarette et le cancer du fumeur. Le septuagénaire avait choisi de démontrer que tous les systèmes de modélisation du climat étaient faux. Un argumentaire démonté, pièce par pièce, par Sandrine Bony du CNRS (qui travailla aussi au MIT) à coup d’études publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture.
    Comme à son habitude, Vincent Courtillot, le patron de l’Institut de physique du globe de Paris, a attribué aux variations de l’activité solaire l’essentiel des changements climatiques observés depuis une trentaine d’années. Sans effort, Edouard Bard a démontré que Vincent Courtillot et son collègue Jean-Louis Le Mouël ignoraient tout « des bases de la mathématique statistique et de son application aux données climatiques ».


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  • Présents à Cancun dans le cadre du projet Echo des Alternatives, Sophie Chapelle et Maxime Combes ont publié de nombreux articles, reportages et vidéos sur différents supports médias et sites Internet.

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  • vous pouvez y aller à vélo ou train plus vélo...

    pour partir à plusieurs contacter : le pasdecote@ouvaton.org qui fera suivre

     

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