• La journée du 12 décembre

    Copenhague, le 19 décembre 2009 – Coup de théâtre, cette nuit, à Copenhague, en plénière des Nations unies : plusieurs pays refusent l'accord proposé. 

    « À Copenhague, Tuvalu refuse de mourir. Ce minuscule État insulaire du Pacifique a ouvert le bal et rejeté, avec d’autres, la proposition d’accord désastreuse, bouclée entre pays riches et annoncée aux médias et au monde comme le résultat de la conférence », déclare Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace.

    En fin de journée, alors que les négociations semblaient être embourbées, Barack Obama et Nicolas Sarkozy ont chacun tenu une conférence de presse juste à temps pour être repris dans tous les médias et les journaux télévisés.

    Ils ont chacun assuré que « le monde » s'était entendu sur un accord à Copenhague. En réalité, l'accord en question avait été rédigé par une poignée de pays qui ont cru pouvoir l'imposer au reste du monde. Et cela, avant même que cet accord n'ait été validé en plénière par les 192 pays représentés.

    Selon Sandrine Mathy, présidente du RAC-F, « certains chefs d’État ont cru bon, en arrivant à Copenhague, de donner un coup de pied dans la fourmilière jugée trop lente du processus de négociations des Nations unies. C'était se tromper de forum : le sommet de Copenhague n'est pas un G20 ».

    L'accord présenté par Nicolas Sarkozy, énième texte de la journée soumis à discussion entre 25 pays sensés représenter l'ensemble des groupes régionaux, n'avait en réalité pas le soutien du reste de la communauté internationale. Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont donc tenté de passer en force un accord qui n'en était pas un.

    À 3h30 du matin, enfin de retour en plénière des Nations unies, plusieurs pays en développement ont clamé haut et fort leur refus d'un tel accord et ont dénoncé « un processus totalitaire et un manque de respect de la part des pays industrialisés ».

    « Alors que Copenhague devait rassembler par un contrat de confiance l'ensemble des pays autour de la cause climatique, l'arrogance de quelques chefs d'État ébranle le processus même des négociations. Le multilatéralisme a peut être malheureusement été remis en cause de manière irréversible », constate Morgane Créach directrice du pôle international du RAC-France.

    Contacts 

    Sandrine Mathy, RAC-France : +33 6 11 45 99 04

    Morgane Créach, RAC-France : +33 6 89 78 44 93

    Karine Gavand, Greenpeace France : +33 6 77 04 61 90


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  • Copenhague en direct: le spectre d'un échec

    COPENHAGUE (AFP) - 17.12.2009 16:49

    Pékin vient d'avertir que les négociations risquaient d'échouer. "Nous ne devrions pas nous attarder sur ce qui nous divise mais rapprocher nos points de vue sinon nous allons être confrontés à l'échec", insiste le vice-ministre des Affaires étrangères, He Yafei.

    voir_le_zoom : Le vice-ministre des Affaires étrangères chinois,  He Yafei, le 17 décembre 2009 à Copenhague.Le vice-ministre des Affaires étrangères chinois, He Yafei, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    Pékin vient d'avertir que les négociations risquaient d'échouer. "Nous ne devrions pas nous attarder sur ce qui nous divise mais rapprocher nos points de vue sinon nous allons être confrontés à l'échec", insiste le vice-ministre des Affaires étrangères, He Yafei.

    AFP - Olivier Morin
    voir_le_zoom : Nicolas Sarkozy à la tribune, le 17 décembre 2009 à  Copenhague.Nicolas Sarkozy à la tribune, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    17H12 - Changer de braquet. A la tribune de Copenhague, le ton change. Nicolas Sarkozy prévient que la conférence "court à la catastrophe" et exhorte à "changer de braquet". "La conférence de Copenhague ne peut pas consister en une succession de discours qui ne se confrontent jamais. Nous ne sommes pas ici pour un colloque sur le réchauffement climatique, nous sommes ici pour prendre des décisions", martele-t-il.

    AFP - Adrian Dennis
    voir_le_zoom : Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 17  décembre 2009 à Copenhague.Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    16H28 - Le nucléaire iranien s'invite au sommet. D'une manière toutefois un peu détournée: le président Mahmoud Ahmadinejad a profité de la tribune du sommet pour réaffirmer que tous les pays doivent pouvoir utiliser les "sources d'énergie propres et renouvelables". Dont l'énergie nucléaire.

    AFP - Attila Kisbenedek
    voir_le_zoom : Une banderole,  Les politiques discutent - Les  leaders agissent , déployée par Greenpeace, le 17 décembre 2009 à  Copenhague.Une banderole, "Les politiques discutent - Les leaders agissent", déployée par Greenpeace, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    Dix-neuf militants de Greenpeace qui tentaient de déployer une bannière sur un bâtiment près du Bella Center ont été arrêtés par la police danoise. Les activistes étaient montés sur un immeuble de 20 étages de la compagnie pharmaceutique Ferring pour déployer la bannière suivante: "Les politiques discutent - Les leaders agissent".

    AFP/Greenpeace - Christian Aslund
    voir_le_zoom : Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, le 17 décembre  2009 à Copenhague.Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    17H12 - Changer de braquet. A la tribune de Copenhague, le ton change. Nicolas Sarkozy prévient que la conférence "court à la catastrophe" et exhorte à "changer de braquet".

    AFP - Attila Kisbenedek
    voir_le_zoom : Des femmes réunies autour de la présidente  finlandaise Tarja Halonen pour promouvoir le rôle des femmes dans la  lutte contre le réchauffement climatique, le 17 décembre 2009 à  Copenhague.Des femmes réunies autour de la présidente finlandaise Tarja Halonen pour promouvoir le rôle des femmes dans la lutte contre le réchauffement climatique, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    Nicolas Sarkozy au sommet. Le président français est à son tour arrivé. Il doit prendre la parole dans moins d'une heure à la tribune où se sont déjà succédés de nombreux dirigeants depuis ce matin. Nicolas Sarkozy s'est refusé à "envisager un échec" du sommet, une hypothèse "catastrophique" pour lui.

    AFP - Andreas Hillergren
    voir_le_zoom : Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen  qui préside la conférence de Copenhague, le 17 décembre 2009.Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen qui préside la conférence de Copenhague, le 17 décembre 2009.

    14H40 - "Préparez-vous à rester samedi"... Les négociations pouraient aller au delà de la date de vendredi, fin officielle du somm

    AFP/Scanpix - Soren Bidstrup
    voir_le_zoom : Gordon Brown et Hillary Clinton se saluent à  Copenhague, le 17 décembre 2009.Gordon Brown et Hillary Clinton se saluent à Copenhague, le 17 décembre 2009.

    Hillary Clinton, met en cause les grands pays émergents. Elle les accuse de faire "marche arrière" sur la transparence de mise en oeuvre de leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique.

    AFP - Peter Macdiarmid
    voir_le_zoom : La secrétaire d Etat américaine Hillary Clinton, le  17 décembre 2009 à Copenhague.La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    La secrétaire d'Etat Hillary Clinton vient de l'annoncer: les Etats-Unis "contribueront" à une enveloppe globale de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour faire face aux effets du réchauffement climatique.

    DDP/AFP - Axel Schmidt
    voir_le_zoom : Le Premier ministre australien Kevin Rudd lors de  la session plénière du sommet climat de Copenhague le 17 décembre 2009.Le Premier ministre australien Kevin Rudd lors de la session plénière du sommet climat de Copenhague le 17 décembre 2009.

    "Je redoute un triomphe de l'inaction sur l'action", a lancé à la tribune le Premier ministre australien, Kevin Rudd

    AFP - Attila Kisbenedek

    17H32 - LA CHINE MET EN GARDE CONTRE UN ECHEC. Pékin vient d'avertir que les négociations risquaient d'échouer. "Nous ne devrions pas nous attarder sur ce qui nous divise mais rapprocher nos points de vue sinon nous allons être confrontés à l'échec", insiste le vice-ministre des Affaires étrangères, He Yafei. Un échec, "ce n'est pas ce que nous souhaitons et c'est quelque chose qui saperait la confiance de la communauté internationale".

    17H30 - Réunion extraordinaire. Pour sauver le sommet, l'Union européenne appelle à la convocation d'une réunion extraordinaire, ce soir, "avec les principaux acteurs" des négociations pour tenter de dégager un accord.

    17H12 - CHANGER DE BRAQUET. A la tribune de Copenhague, le ton change. Nicolas Sarkozy prévient que la conférence "court à la catastrophe" et exhorte à "changer de braquet". "La conférence de Copenhague ne peut pas consister en une succession de discours qui ne se confrontent jamais. Nous ne sommes pas ici pour un colloque sur le réchauffement climatique, nous sommes ici pour prendre des décisions", martèle-t-il.

    16H45 - Un mauvais accord pire que tout. Les Etats-Unis préviennent qu'un "accord vide de sens à Copenhague serait pire que de revenir les mains vides". Selon le porte-parole de la Maison Blanche le président américain "va se rendre à Copenhague dans l'espoir de continuer à progresser et à obtenir un accord solide qui fonctionne, en espérant que "les Chinois resteront et contribueront à trouver une solution".

    16H28 - Le nucléaire iranien s'invite au sommet. D'une manière toutefois un peu détournée: le président Mahmoud Ahmadinejad a profité de la tribune du sommet pour réaffirmer que tous les pays doivent pouvoir utiliser les "sources d'énergie propres et renouvelables". Dont l'énergie nucléaire. Téhéran n'a de cesse d'affirmer que son programme nucléaire est à visée civile, alors que les grandes puissances estiment que ce pays cherche à se doter de l'arme atomique.

    16H20 - Nouvelles arrestations. Dix-neuf militants de Greenpeace qui tentaient de déployer une bannière sur un bâtiment près du Bella Center ont été arrêtés par la police danoise. Les activistes étaient montés sur un immeuble de 20 étages de la compagnie pharmaceutique Ferring pour déployer la bannière suivante: "Les politiques discutent - Les leaders agissent". Par ailleurs, deux porte-parole du collectif Climate Justice Action arrêtés la veille ont été placées en détention provisoire jusqu'au 23 décembre.

    16H15 - Touche féminine. Une centaine de femmes, dont la présidente finlandaise Tarja Halonen et la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi, posent au Bella Center avec des affichettes soulignant le rôle des femmes dans la lutte contre le réchauffement climatique.

    15H20 - Nicolas Sarkozy au sommet. Le président français est à son tour arrivé. Il doit prendre la parole dans moins d'une heure à la tribune où se sont déjà succédé de nombreux dirigeants depuis ce matin. Nicolas Sarkozy s'est refusé à "envisager un échec" du sommet, une hypothèse "catastrophique" pour lui.

    15H17 - Menacé, laissé pour compte, amer. Apisai Ielemia, le Premier ministre de Tuvalu, minuscule archipel au milieu du Pacifique sud estime que les "vraies victimes du changement climatique n'ont pas été entendues". La réunion lui laissera un "goût amer". Tuvalu poussait pour un accord visant à limiter le réchauffement à 1,5°C, indispensable pour se préserver des impacts les plus dévastateurs dont la montée des océans. Mais l'objectif de 2°C est privilégié. L'archipel de 1.200 îles au ras des flots abrite moins de 11.000 habitants. "Nous n'avons nulle part où aller, nous aurons juste à subir quand les énormes cyclones nous frapperont", dit-il. Nous n'avons aucune montagne sur laquelle nous réfugier".

    15H15 - Bon point pour les Etats-Unis. L'annonce de la contribution américaine à une enveloppe de 100 milliards de dollars contre le réchauffement est saluée par les ONG. Pour le WWF, cette contribution apporte un souffle de vie aux négociations (...) Elle change la donne de ces négociations mondiales". Greenpeace y voit "un signal de ce que la position des Etats-Unis peut être changée".

    14H40 - "Préparez-vous à rester samedi"... Les négociations pouraient aller au delà de la date de vendredi, fin officielle du sommet. "L'ONU nous a prévenus ce matin: +préparez-vous à rester samedi+", a expliqué la secrétaire d'Etat française à l'Ecologie, Chantal Jouanno. Un délai qui pourrait permettre de parvenir à arracher finalement un accord.

    14H30 - Dans la Corne de l'Afrique, le réchauffement frappe déjà. La Commission européenne débloque d'urgence 50 millions d'euros pour l'Ethiopie, la Somalie, le Kenya et l'Ouganda où 16 millions de personnes sont menacées par les sécheresses répétées. Cette "situation catastrophique" démontre "les terribles conséquences du réchauffement du climat", selon la Commission qui dit vouloir à la fois négocier "ferme" à Copenhague et agir "sur le terrain". Les populations "ont besoin d'aide maintenant, pas en 2020", la date objectif pour une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre

    13H50 - Les Européens tirent la sonnette d'alarme. L'Union européenne se dit "inquiète" de "l'absence de progrès" dans les négociations. Elle appelle tous les pays engagés à aller "jusqu'à l'extrême limite de leur flexibilité" pour arriver à un accord. La semaine dernière, les Européens ont promis une aide de 7,2 milliards sur trois ans aux pays pauvres et réaffirmé leur offre conditionnelle d'une baisse de 30% de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020, contre 20% actuellement. Des dirigeants européens ont estimé que c'est maintenant aux autres pays (dont les Etats-Unis) de suivre leur exemple et d'avancer des objectifs ambitieux.

    13H15 - Un grand vide. L'espace attribué aux ONG au sommet est quasiment désert. Seules restent quelques affiches. "Comment pouvez-vous décider pour nous sans nous ?" ou "La société civile a été dégagée des négociations". Les accréditations pour les ONG ont en effet été drastiquement réduites pour la fin du sommet. Jeudi, elles n'en avaient plus que 300. Vendredi, ce sera 90. Les ONG ont trouvé une formule pour dénoncer ce "scandale" des badges d'accréditation: le "Passgate". Les ONG se replient dans l'espace du forum alternatif "Klimaforum" dans le centre de Copenhague.

    13H05 - La "voiture repart!". "Tenez-vous bien et attention à la fermeture des portières", le responsable de l'ONU pour le climat, Yvo de Boer a fait naître une lueur d'espoir. La négociation d'un accord a en effet formellement repris. Mais désormais, les délégués de 193 pays sont saisis de deux textes rédigés par les responsables de l'ONU portant sur les engagements à venir au titre de la Convention climat de l'ONU et sur l'ouverture d'une deuxième phase du protocole de Kyoto, à partir de 2013. "C'est très encourageant, nous avons (maintenant) une clarification du processus", a dit Yvo de Boer, très applaudi.

    12H50 - Le climat ?: un problème pour "les élites d'Hollywood". En visite éclair à Copenhague, le principal opposant à une législation sur le climat au Sénat américain, le Républicain James Inhofe, est fermement décidé à contrecarrer les ambitions de Barack Obama en faveur d'un accord ambitieux sur le climat. "Nous n'adopterons pas une loi sur le changement climatique", a déclaré ce proche de l'ex-président américain George W. Bush. "Ceux qui se soucient réellement de ça aux Etats-Unis sont les élites d'Hollywood", a-t-il asséné. Les échanges avec les journalistes ont été parfois houleux.

    12H40 - Plusieurs mois... Un important délégué, très déçu, explique à l'AFP: "Il ne sera pas possible d'avoir un accord global, à moins que le texte ne fasse qu'une page..". Avant d'ajouter. "Nous avons besoin d'encore plusieurs mois". Le sommet doit se terminer officiellement vendredi.

    12H21 - Le sommet "est un désastre", les discussions "sont dans l'impasse", "sauvons Copenhague", les commentaires sur le réseau Twitter reflètent un pessimisme généralisé, comme les titres de nombreux médias. Le Guardian (Grande-Bretagne) estime ainsi que le sommet est "sur le point d'échouer". Les dirigeants doivent "se bouger les fesses et aller à Copenhague pour signer un accord !", avance un commentaire sur Twitter. Plus d'espoir, avec celui-ci: "Espérons que les dirigeants vont s'engager à ralentir le réchauffement climatique, ce serait quand même un beau cadeau pour ces fêtes".

    11H45 - Les USA s'engagent sur l'aide. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, présente à Copenhague, vient de l'annoncer: les Etats-Unis "contribueront" à une enveloppe globale de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour faire face aux effets du réchauffement climatique.

    11H10 - Mise en garde australienne. "Je redoute un triomphe de l'inaction sur l'action", a lancé à la tribune le Premier ministre australien, Kevin Rudd. "La vérité est que, à moins que nous agissions tous ensemble - car nous sommes tous embarqués dans cette affaire - les perspectives de développement seront limitées car la planète elle-même ne pourra plus le supporter". L'Australie est le premier émetteur par habitant de gaz à effet de serre parmi les pays industrialisés, mais le Parlement vient de rejeter un plan gouvernemental pour le climat.

    10H50 - Pour les scientifiques, on est "loin du compte". Le climatologue français Jean Jouzel se montre pessimiste lui aussi, en évoquant les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays riches à l'horizon 2020, sensiblement inférieurs à la fourchette de -25% à -40% recommandé par les scientifiques. Jean Jouzel, vice-président du Groupe international d'experts sur le climat (GIEC), rappelle l'enjeu: éviter un emballement de la machine climatique, qui marquerait une rupture brutale après quelque 10.000 années d'une grande stabilité du climat sur la Terre.

    10H40 - Des membres de Greenpeace et du WWF délogés. Une quarantaine de membres des deux organisations écologiques, venues en force à Copenhague, ont été délogées du Bella Center, où elles avaient décidé de passer la nuit. L'ONU a imposé de très strictes restrictions d'accès au site de la conférence, qui ne peut recevoir "que" 15.000 personnes. Les chefs d'Etat arrivent avec parfois d'impressionnantes délégations -700 personnes annoncées pour le Brésil!-. D'ailleurs, dans les bureaux des délégations nationales, certains pays ont prié leurs experts de quitter les lieux pour faire de la place.

    10H35 - Le Danemark "veut se battre". Le pays hôte de la conférence n'a "pas renoncé à un accord" et entend "se battre de toutes ses forces pour sortir de l'impasse". C'est un diplomate danois qui l'affirme. Une manière de répondre aux critiques de délégués, notamment des pays en voie de développement, qui accusent la présidence danoise du sommet d'être responsable de l'enlisement des négociations. "Nous sommes entre les mains des parties" engagées dans les discussions. "Si celles-ci ne veulent pas d'accord, que faire ?", explique ce diplomate, laissant percer son impuissance et son pessimisme.

    10H20 - LE COMPTE A REBOURS EST ENCLENCHE. Les 193 pays de la planète ont désormais moins de 48 heures pour parvenir à arracher un accord contre le réchauffement climatique. Mais le spectre d'un échec est dans toutes les têtes. "Les nouvelles qui nous parviennent (...) de Copenhague ne sont pas bonnes", vient de déclarer la chancelière allemande Angela Merkel. L'espoir est que les chefs d'Etat et de gouvernement qui convergent vers Copenhague vont arriver à une percée, in extrémis, et sauver un sommet qui s'enlise dans les querelles entre pays riches et pauvres. Nicolas Sarkozy s'est refusé à "envisager un échec", une hypothèse "catastrophique" selon lui.

    © 2009 AFP


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  • Mercredi 7h 30, dans le train
    Coup de fil annonçant l'exclusion de la conférence des 90 militants des Amis de la Terre.
     
    Mercredi 8h, à la station de train Tarnby
    Plusieurs centaines de jeunes militants se retrouvent joyeusement, malgré le froid, une samba venue de France réchauffe l'atmosphère. Les représentants de Via Campesina et Jubilee South, la coalition qui exige l'annulation de la dette des pays pauvres, prennent la tête de la marche qui compte bientôt de 5.000 à 10.000 manifestants.
     
    DSC06510 Mercredi 8h45, Tarnby
    Il est temps d'essayer d'entrer au Bella Center. Descente à la gare où un employé des chemins de fer explique aux passagers que le trafic des trains est arrêté par la police: des militants seraient sur les voies…

    Seule solution, un jogging sous la neige pour arriver à temps au Bella Center… A mon âge et avec un badge de délégué, aucun problème pour y arriver. La police présente à tous les coins de rue me renseigne poliment sur le chemin à prendre.
     
    Mercredi 9h30, Bella Center

    Pas de problème –ouf– pour entrer.
    Une vingtaine de militants indigènes indiens protestent devant l'entrée.
    Après la sécurité, rencontre avec José Bové qui vient juste d'être interpellé, pour 10mn, par la sécurité de la conférence.
     
    Mercredi 10h, Bella Center
    Rencontre dans le grand hall avec les militants qui préparent l'action.
    La responsable presse de CJN! est parveune à faire venir toute la presse américaine, ce qui n'est en général pas si simple. La presse française, allemande et italienne est là aussi. Série d'interviews pour expliquer pourquoi nous sommes là.

    Pas pour réclamer la fin des négociations. Au contraire pour exiger un «bon accord», qui engage de façon contraignante les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en suivant au moins les recommandations du GIEC, qui reconnait la responsabilité historique des pays du Nord et qui dégage les fonds nécessaires à l'adaptation et à la conversion énergétique des pays pauvres.

    Nous sommes là également pour protester contre les tentatives d'étouffer toutes voix dissidentes, par des arrestations massives ou des interdictions de participer à la conférence.
     
    Mercredi 11h, Bella Center

    L'action démarre, sous les cris «climate, justice !» et les slogans. Plus de 200 représentants de mouvements et d'ONGs, rejoints par des représentants de la délégation bolivienne, parcourent le centre de conférence. Une cohue incroyable de journalistes et de caméras.

    La sécurité des Nations unies est bon enfant, ravie de voir que l'on se dirige vers la sortie.  
     
    Mercredi 11h45, extérieur du Bella Center
    La petite manifestation sort de la salle de conférence. Elle est rejointe par quelques dizaines de délégués non admis qui attendent dehors et marche vers le lieu où est arrivée la grande manifestation. Après de longues négociations, la police empêche toute jonction. Le groupe est arrêté sur un petit pont, la police matraque, mais sans arrestation. A l'inverse, de l'autre côté des palissades, des centaines de personnes sont en train de se faire arrêter.

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    Mercredi 12h 30 extérieur du Bella Center

    Nous contournons les barrages policiers pour essayer de rejoindre le gros de la manifestation partie de Tarnby. Un dernier cordon nous en empêche.

    Tentative de rentrer au Bella Center, toutes les entrées sont interdites aux ONGs et bientôt à la presse, seuls ceux qui sont à l'intérieur peuvent y rester.
     
    Mercredi 15h, centre-ville
    Retour vers le Klimaforum. Coup de fil: le caucus des peuples indigènes qui devait avoir une réunion avec Evo Morales au Bella Center est interdit d'entrée…

    Photo 1, 2, 4, 5 © Reuters
    Photo 3 © Fanny Simon (Attac)


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  • Déambulation festive, tel était en effet le titre choisi par le Collectif Gironde Copenhague 2009 pour symboliser cette envie de vivre de manière différente et conviviale y compris et surtout lorsque des enjeux majeurs frappent à la porte. Et parmi les enjeux celui du dérèglement climatique et des mesures internationales contraignantes pour y faire face n'est pas le moindre.
    Déambulation festive donc avec un visuel coloré de bleu, (foulard, écharpe, maquillage etc ),pour symboliser le risque de la montée des eaux et la présence gracieuse d'une formidable batucada "Zumbi Rei" qui bien que résidant à Begles faisait furieusement penser au Brésil avec ses costumes, sa joie de vivre et sa science du rythme.

    La journée du 12 décembre

    Partis à 11h30 du Miroir d'eau en proclamant que le nucléaire ne pouvait être une solution à l'effet de serre, nous avons pris la place de la Comédie et les marches du Grand Théatre pour affirmer notre soutien à l'exigence d'un accord international portée au même moment à Copenhague par plusieurs dizaines de milliers de citoyens et militants.
    A partir de 12h, 250 personnes ont répondu à l'appel et ont suivi le parcours par les allées de Tourny, la Place Gambetta et la Place Pey-Berland avant de se séparer en petit cortège pour rejoindre ensuite la place de la Bourse.

    La journée du 12 décembre


    Après un arrêt sur la Place Gambetta entourée d'un immense ruban proclamant ce n'est pas trop tard ou "it's not too late "(of course pour une action internationale...), les participants ont rejoint la place Pey-Berland où ils ont retrouvé un ours polaire. Il était en rollers façon de privilégier les déplacements doux non émetteurs de CO2 et tournait sur la place  entouré du même ruban "It's not too late" pour alerter sur la nécessité de sauver non seulement l'espèce humaine mais aussi les espèces animales menacées par ce dérèglement climatique.

    La journée du 12 décembre

    Enfin, le rassemblement à 15h Place de la Bourse a permis à l'occasion de la rencontre prévue avec une manifestation de soutien aux sans-papiers de poser le problème des réfugiés climatiques.
    Au final, une démonstration festive, motivée et solidaire de prendre la parole sur un enjeu majeur de société et de ne plus laisser les politiques seuls maîtres du jeu.


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  • A l'initiative du Collectif et à l'invitation du Boulevard des Potes, nous avons animé dans ce lieu associatif très connu des Capucins une soirée-débat sur le dérèglement climatique.
    Après avoir diffusé le film-support de cette soirée Climat en crise qui présente les projections élaborées par des scientifiques japonais et basées sur les évènements climatiques des dernière années, un débat a permis un large échange de vues entre les 30 participants.
    De l'état d'avancée des objectifs du protocole de Kyoto aux perspectives de la conférence de Copenhague, toutes les questions relatives aux effets du déreglement climatique ont été abordées.
    Au delà de l'aspect scientifique des conclusions du Giec (Groupe intergouvernemental des experts sur le climat), notre objectif était de présenter aux citoyens les risques liés au réchauffement climatique et d'envisager des pistes de solution alternatives aux modes de vie et de production qui régnent sans partage sur la planète.
    Au final, une soirée sans prétention mais qui a permis d'échanger sur les pratiques et les idées de tout un chacun pour réduire notre empreinte carbone sur la planète.

    La journée du 12 décembre

    Encore merci au Boulevard des Potes pour l'accueil !

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