• Marée noire : Halliburton sur la sellette


    Journal de l'environnement 29 octobre 2010

    Le parapétrolier et BP savaient que le ciment utilisé pour le puits de pétrole à l'origine de la marée noire du golfe du Mexique était un matériau à risque, a révélé jeudi 28 octobre une commission spéciale d'enquête. « Halliburton et BP possédaient tous deux des résultats en mars indiquant que le type de produit injecté dans le puits serait instable, mais aucun n'a agi en fonction de ces données », écrit Fred Bartlit, le principal enquêteur, dans une lettre adressée aux membres de la commission.
    « Halliburton (et peut-être BP) aurait dû envisager de façonner de nouveau le produit avant de l'injecter dans le puits Macondo », poursuit-il. Le coffrage en ciment du puits réalisé par Halliburton avait été désigné rapidement comme l'une des causes possibles de l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon le 20 avril, qui a provoqué la mort de 11 travailleurs et engendré la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis.
    Trois tests sur le matériau fourni par Halliburton pour sceller le puits et empêcher toute fuite d'hydrocarbure ont montré qu'il se révélait instable, selon la lettre à la commission d'enquête sur le désastre mise en place par la Maison blanche. Deux de ces tests ont été conduits en février et un autre en avril, soit quelques semaines avant l'accident.
    Un quatrième test, réalisé en avril, semblait indiquer une meilleure stabilité du produit, mais les résultats de ce test n'étaient pas disponibles avant l'explosion. Selon la commission, Halliburton a pourtant continué à déverser du ciment pour la consolidation du puits « sans un résultat de laboratoire indiquant » que le ciment était stable.


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