• Copenhague en direct: le spectre d'un échec

    COPENHAGUE (AFP) - 17.12.2009 16:49

    Pékin vient d'avertir que les négociations risquaient d'échouer. "Nous ne devrions pas nous attarder sur ce qui nous divise mais rapprocher nos points de vue sinon nous allons être confrontés à l'échec", insiste le vice-ministre des Affaires étrangères, He Yafei.

    voir_le_zoom : Le vice-ministre des Affaires étrangères chinois,  He Yafei, le 17 décembre 2009 à Copenhague.Le vice-ministre des Affaires étrangères chinois, He Yafei, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    Pékin vient d'avertir que les négociations risquaient d'échouer. "Nous ne devrions pas nous attarder sur ce qui nous divise mais rapprocher nos points de vue sinon nous allons être confrontés à l'échec", insiste le vice-ministre des Affaires étrangères, He Yafei.

    AFP - Olivier Morin
    voir_le_zoom : Nicolas Sarkozy à la tribune, le 17 décembre 2009 à  Copenhague.Nicolas Sarkozy à la tribune, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    17H12 - Changer de braquet. A la tribune de Copenhague, le ton change. Nicolas Sarkozy prévient que la conférence "court à la catastrophe" et exhorte à "changer de braquet". "La conférence de Copenhague ne peut pas consister en une succession de discours qui ne se confrontent jamais. Nous ne sommes pas ici pour un colloque sur le réchauffement climatique, nous sommes ici pour prendre des décisions", martele-t-il.

    AFP - Adrian Dennis
    voir_le_zoom : Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 17  décembre 2009 à Copenhague.Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    16H28 - Le nucléaire iranien s'invite au sommet. D'une manière toutefois un peu détournée: le président Mahmoud Ahmadinejad a profité de la tribune du sommet pour réaffirmer que tous les pays doivent pouvoir utiliser les "sources d'énergie propres et renouvelables". Dont l'énergie nucléaire.

    AFP - Attila Kisbenedek
    voir_le_zoom : Une banderole,  Les politiques discutent - Les  leaders agissent , déployée par Greenpeace, le 17 décembre 2009 à  Copenhague.Une banderole, "Les politiques discutent - Les leaders agissent", déployée par Greenpeace, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    Dix-neuf militants de Greenpeace qui tentaient de déployer une bannière sur un bâtiment près du Bella Center ont été arrêtés par la police danoise. Les activistes étaient montés sur un immeuble de 20 étages de la compagnie pharmaceutique Ferring pour déployer la bannière suivante: "Les politiques discutent - Les leaders agissent".

    AFP/Greenpeace - Christian Aslund
    voir_le_zoom : Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, le 17 décembre  2009 à Copenhague.Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    17H12 - Changer de braquet. A la tribune de Copenhague, le ton change. Nicolas Sarkozy prévient que la conférence "court à la catastrophe" et exhorte à "changer de braquet".

    AFP - Attila Kisbenedek
    voir_le_zoom : Des femmes réunies autour de la présidente  finlandaise Tarja Halonen pour promouvoir le rôle des femmes dans la  lutte contre le réchauffement climatique, le 17 décembre 2009 à  Copenhague.Des femmes réunies autour de la présidente finlandaise Tarja Halonen pour promouvoir le rôle des femmes dans la lutte contre le réchauffement climatique, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    Nicolas Sarkozy au sommet. Le président français est à son tour arrivé. Il doit prendre la parole dans moins d'une heure à la tribune où se sont déjà succédés de nombreux dirigeants depuis ce matin. Nicolas Sarkozy s'est refusé à "envisager un échec" du sommet, une hypothèse "catastrophique" pour lui.

    AFP - Andreas Hillergren
    voir_le_zoom : Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen  qui préside la conférence de Copenhague, le 17 décembre 2009.Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen qui préside la conférence de Copenhague, le 17 décembre 2009.

    14H40 - "Préparez-vous à rester samedi"... Les négociations pouraient aller au delà de la date de vendredi, fin officielle du somm

    AFP/Scanpix - Soren Bidstrup
    voir_le_zoom : Gordon Brown et Hillary Clinton se saluent à  Copenhague, le 17 décembre 2009.Gordon Brown et Hillary Clinton se saluent à Copenhague, le 17 décembre 2009.

    Hillary Clinton, met en cause les grands pays émergents. Elle les accuse de faire "marche arrière" sur la transparence de mise en oeuvre de leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique.

    AFP - Peter Macdiarmid
    voir_le_zoom : La secrétaire d Etat américaine Hillary Clinton, le  17 décembre 2009 à Copenhague.La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le 17 décembre 2009 à Copenhague.

    La secrétaire d'Etat Hillary Clinton vient de l'annoncer: les Etats-Unis "contribueront" à une enveloppe globale de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour faire face aux effets du réchauffement climatique.

    DDP/AFP - Axel Schmidt
    voir_le_zoom : Le Premier ministre australien Kevin Rudd lors de  la session plénière du sommet climat de Copenhague le 17 décembre 2009.Le Premier ministre australien Kevin Rudd lors de la session plénière du sommet climat de Copenhague le 17 décembre 2009.

    "Je redoute un triomphe de l'inaction sur l'action", a lancé à la tribune le Premier ministre australien, Kevin Rudd

    AFP - Attila Kisbenedek

    17H32 - LA CHINE MET EN GARDE CONTRE UN ECHEC. Pékin vient d'avertir que les négociations risquaient d'échouer. "Nous ne devrions pas nous attarder sur ce qui nous divise mais rapprocher nos points de vue sinon nous allons être confrontés à l'échec", insiste le vice-ministre des Affaires étrangères, He Yafei. Un échec, "ce n'est pas ce que nous souhaitons et c'est quelque chose qui saperait la confiance de la communauté internationale".

    17H30 - Réunion extraordinaire. Pour sauver le sommet, l'Union européenne appelle à la convocation d'une réunion extraordinaire, ce soir, "avec les principaux acteurs" des négociations pour tenter de dégager un accord.

    17H12 - CHANGER DE BRAQUET. A la tribune de Copenhague, le ton change. Nicolas Sarkozy prévient que la conférence "court à la catastrophe" et exhorte à "changer de braquet". "La conférence de Copenhague ne peut pas consister en une succession de discours qui ne se confrontent jamais. Nous ne sommes pas ici pour un colloque sur le réchauffement climatique, nous sommes ici pour prendre des décisions", martèle-t-il.

    16H45 - Un mauvais accord pire que tout. Les Etats-Unis préviennent qu'un "accord vide de sens à Copenhague serait pire que de revenir les mains vides". Selon le porte-parole de la Maison Blanche le président américain "va se rendre à Copenhague dans l'espoir de continuer à progresser et à obtenir un accord solide qui fonctionne, en espérant que "les Chinois resteront et contribueront à trouver une solution".

    16H28 - Le nucléaire iranien s'invite au sommet. D'une manière toutefois un peu détournée: le président Mahmoud Ahmadinejad a profité de la tribune du sommet pour réaffirmer que tous les pays doivent pouvoir utiliser les "sources d'énergie propres et renouvelables". Dont l'énergie nucléaire. Téhéran n'a de cesse d'affirmer que son programme nucléaire est à visée civile, alors que les grandes puissances estiment que ce pays cherche à se doter de l'arme atomique.

    16H20 - Nouvelles arrestations. Dix-neuf militants de Greenpeace qui tentaient de déployer une bannière sur un bâtiment près du Bella Center ont été arrêtés par la police danoise. Les activistes étaient montés sur un immeuble de 20 étages de la compagnie pharmaceutique Ferring pour déployer la bannière suivante: "Les politiques discutent - Les leaders agissent". Par ailleurs, deux porte-parole du collectif Climate Justice Action arrêtés la veille ont été placées en détention provisoire jusqu'au 23 décembre.

    16H15 - Touche féminine. Une centaine de femmes, dont la présidente finlandaise Tarja Halonen et la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi, posent au Bella Center avec des affichettes soulignant le rôle des femmes dans la lutte contre le réchauffement climatique.

    15H20 - Nicolas Sarkozy au sommet. Le président français est à son tour arrivé. Il doit prendre la parole dans moins d'une heure à la tribune où se sont déjà succédé de nombreux dirigeants depuis ce matin. Nicolas Sarkozy s'est refusé à "envisager un échec" du sommet, une hypothèse "catastrophique" pour lui.

    15H17 - Menacé, laissé pour compte, amer. Apisai Ielemia, le Premier ministre de Tuvalu, minuscule archipel au milieu du Pacifique sud estime que les "vraies victimes du changement climatique n'ont pas été entendues". La réunion lui laissera un "goût amer". Tuvalu poussait pour un accord visant à limiter le réchauffement à 1,5°C, indispensable pour se préserver des impacts les plus dévastateurs dont la montée des océans. Mais l'objectif de 2°C est privilégié. L'archipel de 1.200 îles au ras des flots abrite moins de 11.000 habitants. "Nous n'avons nulle part où aller, nous aurons juste à subir quand les énormes cyclones nous frapperont", dit-il. Nous n'avons aucune montagne sur laquelle nous réfugier".

    15H15 - Bon point pour les Etats-Unis. L'annonce de la contribution américaine à une enveloppe de 100 milliards de dollars contre le réchauffement est saluée par les ONG. Pour le WWF, cette contribution apporte un souffle de vie aux négociations (...) Elle change la donne de ces négociations mondiales". Greenpeace y voit "un signal de ce que la position des Etats-Unis peut être changée".

    14H40 - "Préparez-vous à rester samedi"... Les négociations pouraient aller au delà de la date de vendredi, fin officielle du sommet. "L'ONU nous a prévenus ce matin: +préparez-vous à rester samedi+", a expliqué la secrétaire d'Etat française à l'Ecologie, Chantal Jouanno. Un délai qui pourrait permettre de parvenir à arracher finalement un accord.

    14H30 - Dans la Corne de l'Afrique, le réchauffement frappe déjà. La Commission européenne débloque d'urgence 50 millions d'euros pour l'Ethiopie, la Somalie, le Kenya et l'Ouganda où 16 millions de personnes sont menacées par les sécheresses répétées. Cette "situation catastrophique" démontre "les terribles conséquences du réchauffement du climat", selon la Commission qui dit vouloir à la fois négocier "ferme" à Copenhague et agir "sur le terrain". Les populations "ont besoin d'aide maintenant, pas en 2020", la date objectif pour une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre

    13H50 - Les Européens tirent la sonnette d'alarme. L'Union européenne se dit "inquiète" de "l'absence de progrès" dans les négociations. Elle appelle tous les pays engagés à aller "jusqu'à l'extrême limite de leur flexibilité" pour arriver à un accord. La semaine dernière, les Européens ont promis une aide de 7,2 milliards sur trois ans aux pays pauvres et réaffirmé leur offre conditionnelle d'une baisse de 30% de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020, contre 20% actuellement. Des dirigeants européens ont estimé que c'est maintenant aux autres pays (dont les Etats-Unis) de suivre leur exemple et d'avancer des objectifs ambitieux.

    13H15 - Un grand vide. L'espace attribué aux ONG au sommet est quasiment désert. Seules restent quelques affiches. "Comment pouvez-vous décider pour nous sans nous ?" ou "La société civile a été dégagée des négociations". Les accréditations pour les ONG ont en effet été drastiquement réduites pour la fin du sommet. Jeudi, elles n'en avaient plus que 300. Vendredi, ce sera 90. Les ONG ont trouvé une formule pour dénoncer ce "scandale" des badges d'accréditation: le "Passgate". Les ONG se replient dans l'espace du forum alternatif "Klimaforum" dans le centre de Copenhague.

    13H05 - La "voiture repart!". "Tenez-vous bien et attention à la fermeture des portières", le responsable de l'ONU pour le climat, Yvo de Boer a fait naître une lueur d'espoir. La négociation d'un accord a en effet formellement repris. Mais désormais, les délégués de 193 pays sont saisis de deux textes rédigés par les responsables de l'ONU portant sur les engagements à venir au titre de la Convention climat de l'ONU et sur l'ouverture d'une deuxième phase du protocole de Kyoto, à partir de 2013. "C'est très encourageant, nous avons (maintenant) une clarification du processus", a dit Yvo de Boer, très applaudi.

    12H50 - Le climat ?: un problème pour "les élites d'Hollywood". En visite éclair à Copenhague, le principal opposant à une législation sur le climat au Sénat américain, le Républicain James Inhofe, est fermement décidé à contrecarrer les ambitions de Barack Obama en faveur d'un accord ambitieux sur le climat. "Nous n'adopterons pas une loi sur le changement climatique", a déclaré ce proche de l'ex-président américain George W. Bush. "Ceux qui se soucient réellement de ça aux Etats-Unis sont les élites d'Hollywood", a-t-il asséné. Les échanges avec les journalistes ont été parfois houleux.

    12H40 - Plusieurs mois... Un important délégué, très déçu, explique à l'AFP: "Il ne sera pas possible d'avoir un accord global, à moins que le texte ne fasse qu'une page..". Avant d'ajouter. "Nous avons besoin d'encore plusieurs mois". Le sommet doit se terminer officiellement vendredi.

    12H21 - Le sommet "est un désastre", les discussions "sont dans l'impasse", "sauvons Copenhague", les commentaires sur le réseau Twitter reflètent un pessimisme généralisé, comme les titres de nombreux médias. Le Guardian (Grande-Bretagne) estime ainsi que le sommet est "sur le point d'échouer". Les dirigeants doivent "se bouger les fesses et aller à Copenhague pour signer un accord !", avance un commentaire sur Twitter. Plus d'espoir, avec celui-ci: "Espérons que les dirigeants vont s'engager à ralentir le réchauffement climatique, ce serait quand même un beau cadeau pour ces fêtes".

    11H45 - Les USA s'engagent sur l'aide. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, présente à Copenhague, vient de l'annoncer: les Etats-Unis "contribueront" à une enveloppe globale de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour faire face aux effets du réchauffement climatique.

    11H10 - Mise en garde australienne. "Je redoute un triomphe de l'inaction sur l'action", a lancé à la tribune le Premier ministre australien, Kevin Rudd. "La vérité est que, à moins que nous agissions tous ensemble - car nous sommes tous embarqués dans cette affaire - les perspectives de développement seront limitées car la planète elle-même ne pourra plus le supporter". L'Australie est le premier émetteur par habitant de gaz à effet de serre parmi les pays industrialisés, mais le Parlement vient de rejeter un plan gouvernemental pour le climat.

    10H50 - Pour les scientifiques, on est "loin du compte". Le climatologue français Jean Jouzel se montre pessimiste lui aussi, en évoquant les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays riches à l'horizon 2020, sensiblement inférieurs à la fourchette de -25% à -40% recommandé par les scientifiques. Jean Jouzel, vice-président du Groupe international d'experts sur le climat (GIEC), rappelle l'enjeu: éviter un emballement de la machine climatique, qui marquerait une rupture brutale après quelque 10.000 années d'une grande stabilité du climat sur la Terre.

    10H40 - Des membres de Greenpeace et du WWF délogés. Une quarantaine de membres des deux organisations écologiques, venues en force à Copenhague, ont été délogées du Bella Center, où elles avaient décidé de passer la nuit. L'ONU a imposé de très strictes restrictions d'accès au site de la conférence, qui ne peut recevoir "que" 15.000 personnes. Les chefs d'Etat arrivent avec parfois d'impressionnantes délégations -700 personnes annoncées pour le Brésil!-. D'ailleurs, dans les bureaux des délégations nationales, certains pays ont prié leurs experts de quitter les lieux pour faire de la place.

    10H35 - Le Danemark "veut se battre". Le pays hôte de la conférence n'a "pas renoncé à un accord" et entend "se battre de toutes ses forces pour sortir de l'impasse". C'est un diplomate danois qui l'affirme. Une manière de répondre aux critiques de délégués, notamment des pays en voie de développement, qui accusent la présidence danoise du sommet d'être responsable de l'enlisement des négociations. "Nous sommes entre les mains des parties" engagées dans les discussions. "Si celles-ci ne veulent pas d'accord, que faire ?", explique ce diplomate, laissant percer son impuissance et son pessimisme.

    10H20 - LE COMPTE A REBOURS EST ENCLENCHE. Les 193 pays de la planète ont désormais moins de 48 heures pour parvenir à arracher un accord contre le réchauffement climatique. Mais le spectre d'un échec est dans toutes les têtes. "Les nouvelles qui nous parviennent (...) de Copenhague ne sont pas bonnes", vient de déclarer la chancelière allemande Angela Merkel. L'espoir est que les chefs d'Etat et de gouvernement qui convergent vers Copenhague vont arriver à une percée, in extrémis, et sauver un sommet qui s'enlise dans les querelles entre pays riches et pauvres. Nicolas Sarkozy s'est refusé à "envisager un échec", une hypothèse "catastrophique" selon lui.

    © 2009 AFP


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  • Mercredi 7h 30, dans le train
    Coup de fil annonçant l'exclusion de la conférence des 90 militants des Amis de la Terre.
     
    Mercredi 8h, à la station de train Tarnby
    Plusieurs centaines de jeunes militants se retrouvent joyeusement, malgré le froid, une samba venue de France réchauffe l'atmosphère. Les représentants de Via Campesina et Jubilee South, la coalition qui exige l'annulation de la dette des pays pauvres, prennent la tête de la marche qui compte bientôt de 5.000 à 10.000 manifestants.
     
    DSC06510 Mercredi 8h45, Tarnby
    Il est temps d'essayer d'entrer au Bella Center. Descente à la gare où un employé des chemins de fer explique aux passagers que le trafic des trains est arrêté par la police: des militants seraient sur les voies…

    Seule solution, un jogging sous la neige pour arriver à temps au Bella Center… A mon âge et avec un badge de délégué, aucun problème pour y arriver. La police présente à tous les coins de rue me renseigne poliment sur le chemin à prendre.
     
    Mercredi 9h30, Bella Center

    Pas de problème –ouf– pour entrer.
    Une vingtaine de militants indigènes indiens protestent devant l'entrée.
    Après la sécurité, rencontre avec José Bové qui vient juste d'être interpellé, pour 10mn, par la sécurité de la conférence.
     
    Mercredi 10h, Bella Center
    Rencontre dans le grand hall avec les militants qui préparent l'action.
    La responsable presse de CJN! est parveune à faire venir toute la presse américaine, ce qui n'est en général pas si simple. La presse française, allemande et italienne est là aussi. Série d'interviews pour expliquer pourquoi nous sommes là.

    Pas pour réclamer la fin des négociations. Au contraire pour exiger un «bon accord», qui engage de façon contraignante les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en suivant au moins les recommandations du GIEC, qui reconnait la responsabilité historique des pays du Nord et qui dégage les fonds nécessaires à l'adaptation et à la conversion énergétique des pays pauvres.

    Nous sommes là également pour protester contre les tentatives d'étouffer toutes voix dissidentes, par des arrestations massives ou des interdictions de participer à la conférence.
     
    Mercredi 11h, Bella Center

    L'action démarre, sous les cris «climate, justice !» et les slogans. Plus de 200 représentants de mouvements et d'ONGs, rejoints par des représentants de la délégation bolivienne, parcourent le centre de conférence. Une cohue incroyable de journalistes et de caméras.

    La sécurité des Nations unies est bon enfant, ravie de voir que l'on se dirige vers la sortie.  
     
    Mercredi 11h45, extérieur du Bella Center
    La petite manifestation sort de la salle de conférence. Elle est rejointe par quelques dizaines de délégués non admis qui attendent dehors et marche vers le lieu où est arrivée la grande manifestation. Après de longues négociations, la police empêche toute jonction. Le groupe est arrêté sur un petit pont, la police matraque, mais sans arrestation. A l'inverse, de l'autre côté des palissades, des centaines de personnes sont en train de se faire arrêter.

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    Mercredi 12h 30 extérieur du Bella Center

    Nous contournons les barrages policiers pour essayer de rejoindre le gros de la manifestation partie de Tarnby. Un dernier cordon nous en empêche.

    Tentative de rentrer au Bella Center, toutes les entrées sont interdites aux ONGs et bientôt à la presse, seuls ceux qui sont à l'intérieur peuvent y rester.
     
    Mercredi 15h, centre-ville
    Retour vers le Klimaforum. Coup de fil: le caucus des peuples indigènes qui devait avoir une réunion avec Evo Morales au Bella Center est interdit d'entrée…

    Photo 1, 2, 4, 5 © Reuters
    Photo 3 © Fanny Simon (Attac)


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  • Copenhague : le point sur les engagements

    A l'ouverture du sommet de Copenhague, la situation apparaît tendue entre les pays industrialisés et les grands émergents. Propositions contre propositions, chacun avance ses pions avec prudence mais détermination. Pour l'heure, l'incertitude demeure quant à la conclusion d'un accord ambitieux et contraignant à l'issue des négociations le 18 décembre.

    Accord ambitieux, échec ou statu-quo ?  Difficile pour l’instant de prévoir l’issue du sommet sur les changements climatiques. Car « chacun arrive avec son angoisse ou son inquiétude, les pays industrialisés avec leur compétitivité, les pays émergents, avec leur croissance et les pays vulnérables sont parfaitement démunis dans cette situation », a bien résumé hier Jean-Louis Borloo lors de son discours devant l’Assemblée Nationale. Ces derniers jours on a ainsi assisté à un jeu de valses-hésitations entre déclarations ambitieuses et propositions défensives, avec une sorte de match entre les pays industrialisés et les pays émergents, deux camps eux-mêmes subdivisés en différentes équipes…

    Des engagements variables

    Du côté du Nord, dans la course à la réduction des émissions, l’Europe fait toujours office de bon élève avec un engagement, pris dès décembre 2008, de réduire ses émissions de 20% en 2020 par rapport à 1990 et de 30 % dans le cas où un accord ambitieux serait signé. Si l’on a salué l’annonce d’objectifs chiffrés (-17% en 2020 par rapport  2005) de la part des Etats-Unis, ceux-ci restent en revanche plus que faibles si on les ramène à l’année de référence 1990 ; il s’agit alors seulement d’une réduction de 4% (et 22% en 2030) ! A la traîne également, le Canada qui avance des objectifs similaires ou l’Australie, dont le Sénat vient de retoquer – pour la deuxième fois en trois mois- le plan climat du gouvernemental prévoyant un diminution des émissions comprise entre 5 et 25% en 2020 par rapport à 2000…Quant à la Russie, la Commission européenne assure qu’elle serait prête à s’engager sur une réduction de 20 à 25% en 2020 par rapport à 1990, mais le Kremlin n’a pour l’instant fait aucune annonce officielle.

    Du côté du Sud, les pays les plus pauvres ne sont pas tenus, selon Kyoto, à des objectifs chiffrés de réductions des émissions de GES. Mais ces dernières semaines, les grands pollueurs ont pourtant faits un geste. Ainsi, le Brésil a annoncé « un engagement volontaire » de réduction de 36 à 39% de ses émissions par rapport à ses prévisions de 2020, l’Inde s’est dit prête à accepter un objectif mondial ambitieux de limitation de la hausse des températures ou de baisse des émissions, environ -20 à - 25 % de leur intensité carbone (émissions de GES par unité de PIB) mais à condition toutefois qu’il s’accompagne d’un « partage équitable du fardeau ». La Chine s’est, elle, engagée sur une diminution de son intensité carbone  de 40 à 45 % en 2020 par rapport à 2005. Un premier pas, salué par la communauté internationale, même si dans les faits, cela suppose une augmentation de 40 % des émissions par rapport à 2005.

    Nord contre Sud ?

    Mais le point de crispation est venu d’un projet dévoilé le 30 novembre, dans lequel le Danemark esquisse les contours d’un éventuel accord politique…Celui-ci propose ainsi de réduire les émissions globales de GES de 50% d’ici 2050 par rapport à 1990, un effort supporté à 80 % par les pays industrialisés mais sans étapes intermédiaires –ce que demandent aussi les pays les plus pauvres- avec un pic de rejets planétaires fixé à 2020 et avec l’objectif de contenir la hausse des températures moyennes à 2°C.

    L’initiative danoise, qui devait servir de base aux travaux de la conférence, a cependant suscité un vif rejet de la part des pays émergents, dont ceux-là mêmes qui annonçaient plus tôt des avancées significatives. Ainsi, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Soudan - qui préside le G77- ont rédigé leur propre document préparatoire. Celui-ci établit une sorte de « ligne rouge » fixée par 4 points non négociables : pas de « pic » de rejets ni de réduction contraignantes des émissions pour les pays en développement, pas de contrôle international des actions non financées par les pays industrialisés et pas de barrière commerciales au nom du climat imposées pour les exportations issus des pays en développement…

    Les points en suspens

    Le résultat des négociations parait donc plus qu’incertain. Pour l’instant, le Réseau Action Climat souligne tout de même que, concernant les objectifs chiffrés, on est loin des 40% de réductions des émissions de GES que préconisait le Giec à horizon 2020. Selon les derniers calculs, la baisse tournerait davantage aux alentours de 10 à 18%... 

    Surtout, la question du financement est loin d’être résolue. L’Union Européenne a ainsi estimé les besoins des pays en développement à 100 milliards d’euros par an, mais les différents Etats membres n’ont pu s’entendre sur la part incombant à chacun, concernant le financement public (qu’elle chiffrait entre 2 à 15 milliards pour l’Union). Lors du sommet du Commonwealth, fin novembre, la Grande Bretagne et la France ont également proposé la création d’un fonds initial de 10  milliards de dollars par an. Insuffisant, jugent les pays en développement qui demandent jusqu’à 300 milliards de dollars. Surtout, la crainte des ONG porte sur la question de l’additionnalité de ces financements. Si certains, comme la France avec le « plan justice climat » de Jean-Louis Borloo, proposent des mécanismes innovants avec des taxations nouvelles sur les transactions financières par exemple, le risque est grand que les Etats occidentaux puisent en premier lieu dans l’aide au développement, censée lutter contre la pauvreté, et dont les sommes sont pourtant aujourd’hui bien éloignées des objectifs (0,7% du PIB) fixés par l’ONU…

    Enfin, le doute plane sur la question de la forme que prendra l’accord - s’il existe - final. On évoque de plus en plus un accord « politiquement contraignant ». Un non-sens selon le Réseau action climat, qui rappelle que « juridiquement, ce terme n’existe pas », et qui milite pour l’adoption d’un traité juridiquement contraignant et assorti de sanctions financières en cas de manquements. L’autre interrogation reste celle de la temporalité : un tel document est-il envisageable à l’issue de Copenhague le 18 décembre, ou faudra-t-il attendre, comme on commence à le craindre, le sommet de Mexico, en 2010 ?

    Béatrice Héraud
    Mis en ligne le : 07/12/2009
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  • La salle des ONG à l'ouverture de la Conférence


    La quinzième Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques a juste commencé. Et pourtant, et même si je suis à l’intérieur du Bella Center, le centre de conférence de la COP15, je ne peux pas y assister en direct. Le “programme” est différé dans une autre plénière. En effet, les observateurs des ONG devaient demander un second badge pour pouvoir pénétrer dans la salle où se tient la cérémonie d’ouverture. Or le nombre de badges distribués fut extrêmement limité, Dan du Climate Action Network USA m’a dit qu’il n’y avait eu que 44 accréditations distribuées au Climate Action Network International (entre 500 et 1000 représentants ici !).

    C’est particulièrement frustrant de suivre la Plénière d’ouverture à la télévision et cela pour l’ensemble des représentants des ONG présents à Copenhague. Ainsi, les réfusés de plénière sont tous parqués dans la même salle, face à quatre écrans géants.

     

    Frustrant !

    D'après l'un des correspondants du Monde sur place


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  • Ban Ki-moon "très optimiste" sur un accord à Copenhague

    LEMONDE.FR avec AFP | 06.12.09 | 17h56  •  Mis à jour le 06.12.09 | 17h56

    "Je suis très optimiste pour Copenhague. Nous aurons un accord – et je crois qu'il sera signé par tous les pays membres de l'ONU, ce qui serait historique", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans un entretien publié dimanche 6 décembre dans le quotidien danois Berlingske Tidende.

    L'ONU réclame 10 milliards de dollars par an jusqu'en 2012

    Une dizaine de milliards de dollars par an, additionnels à l'aide au développement, seront nécessaires dans les trois prochaines années afin de répondre aux besoins urgents des pays vulnérables face au changement climatique, a estimé l'ONU dimanche à Copenhague.

    "A court terme, il nous faudra 10 milliards en 2010, 10 milliards en 2011 et encore 10 milliards en 2012. Il s'agit d'un déblocage rapide du financement", a déclaré à la presse Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC).

    "Mais ce qui me paraît très important, est que cette conférence ne débouche pas sur un recyclage de l'aide au développement, ou un nouvel emballage d'anciennes promesses d'assistance visant à éradiquer la pauvreté", a-t-il souligné.

    "Ensuite, d'ici 2020, ou 2030, il nous faudra des sommes beaucoup plus significatives, de l'ordre de centaines de milliards de dollars, pour faire face à l'atténuation (du changement climatique) et à l'adaptation", a-t-il poursuivi, en insistant pour qu'il s'agisse de fonds additionnels à l'aide au développement. – (avec AFP)

    "Nous avons le bon esprit politique. Tous les chefs d'Etat et de gouvernement sont d'accord sur l'objectif – combattre le réchauffement climatique. Maintenant, il nous faut juste nous mettre d'accord sur la façon de le faire. Ca va aller", ajoute-t-il. "Le sommet de Copenhague est le moment parfait pour négocier sur ce que nous savons", poursuit-il en appelant à ne "pas perdre de temps, parce que tous les gouvernements du monde sont d'accord sur le fait que la température moyenne ne doit pas augmenter de plus de deux degrés".

    BAN KI-MOON VEUT UN GROUPE "DE HAUT NIVEAU"

    La 15e conférence climat des Nations unies s'ouvre lundi à Copenhague jusqu'au 18 décembre pour négocier à 192 pays un nouvel accord mondial contre le changement climatique. Cet accord devra entrer en vigueur au 1er janvier 2013, à l'expiration de la première période d'engagement du protocole de Kyoto fin 2012.

    Interrogé par ailleurs lors d'une émission sur les chaînes TV5Monde et RFI sur le contrôle du respect des décisions prises à Copenhague, Ban Ki-moon a annoncé son intention de créer un groupe "de haut niveau" : "Ce groupe sera composé de plusieurs présidents en exercice, d'experts, d'universitaires, de dirigeants économiques qui vont voir comment nous pouvons aller de l'avant dans la lutte contre le réchauffement climatique." La capacité de ce groupe à décider de sanctions "est quelque chose que nous envisageons", a-t-il ajouté.

    Le chef de l'ONU doit s'entretenir lundi avec le ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner, qui plaidera de son côté pour la création d'une Organisation mondiale de l'environnement, chargée d'assurer le suivi du sommet de Copenhague. "C'est l'une des propositions sur la table mais qui doit faire l'objet d'une discussion entre les Etats membres" de l'ONU, a déclaré le secrétaire général des Nations unies. "Il serait nécessaire et souhaitable d'avoir une approche très intégrée et cohérente pour faire face au changement climatique", a-t-il estimé, reconnaissant les difficultés liées à l'existence d'"une kyrielle d'agences et de programmes dans le monde" s'occupant de ces questions.


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